Pour le réchauffement vocal ainsi que le développement des automatismes techniques.
Les chanteurs vocalisent pour deux raisons…
Cest pour mettre en mémoire les nouvelles techniques vocales apprises durant les cours de chant et pour créer de nouveaux automatismes.
Puis elles serviront au réchauffement vocal qui est primordial avant toute performance.
Comme un sportif, le chanteur doit préparer et assouplir son corps afin d’éviter les blessures.
Il est recommandé de vocaliser de 20 à 30 minutes par jour avant de chanter. Un réchauffement de 3 heures consécutives par semaine n’est pas du tout efficace pour créer de nouveaux automatismes. De plus il représente un effort soutenu sur une trop longue période de temps, ce qui est très mauvais pour la santé vocale.
« Vocaliser : Chanter, en parcourant une échelle de sons et sur une seule syllabe. »
Les vocalises sont des exercices pratiqués par la plupart des chanteurs pour travailler leur voix. Pour être efficaces, les vocalises doivent être adaptés aux besoins de chaque chanteur, il en existe donc de très nombreuses variantes. Ce sont généralement de courtes phrases mélodiques très simples que l’on chante en onomatopées et que l’on reproduit successivement à différentes hauteurs (demi-ton par demi-ton le plus souvent). Les vocalises sont souvent accompagnées au piano, mais on peut aussi les travailler a capella. Voici un exemple typique d’accompagnement de vocalise sur trois octaves
Pourquoi vocaliser ?
Si vous suivez une formation de chanteur, vous allez devoir travailler votre voix, c’est-à-dire répéter encore et encore en applicant les conseils de votre professeur jusqu’à ce que de nouvelles habitudes remplacent les anciennes et fassent partie de vos réflexes inconscients. Un bon chanteur ne s’applique pas à tout faire correctement, il fait tout correctement sans y penser parce que son corps l’a appris.
On peut parfaitement apprendre à chanter sans faire de vocalises, en travaillant sur des morceaux ou même en improvisant. Ce qui compte, c’est d’être accompagné par un bon professeur et de chanter, chanter, chanter et chanter. Les vocalises traditionnelles ont cependant plusieurs avantages non négligeables.
Premièrement, en progressant demi-ton par demi-ton, on explore toutes les tonalités et on se confronte ainsi à des hauteurs qu’on éviterait peut-être en ne chantant que des morceaux.
Deuxièmement, le principe de n’utiliser qu’une seule syllabe et un seul type de son permet d’y voir plus clair en triant les difficultés, d’aborder les choses dans l’ordre souhaité.
Troisièmement, ce qui me semble peut-être le plus important, bien séparer « vocalises-travail » et « morceaux-plaisir »réduit les risques de trop mélanger technique et art et de perdre ainsi la précieuse spontanéité du chant.
Comment vocaliser ?
Vous expliquer ça, c’est le boulot de votre professeur ! A moins d’être à un niveau très avancé, il est très difficile de savoir soi-même ce qu’il faut qu’on travaille et comment. Votre professeur est là entre autres pour vous donner des exercices adaptés à votre cas particulier. S’il ne vous donne pas d’exercices de vocalise, n’ayez pas peur de lui en demander ! S’il vous connaît, il devrait pouvoir vous dire à quelle hauteur vous devez vocaliser, sur quelle syllabe et de quelle manière, en pensant à quoi. Ensuite il ne vous reste plus qu’à le faire quotidiennement, même si ce n’est que 15 minutes chaque jour, jusqu’à ce que votre corps ait appris cette leçon.
Si vous n’avez pas de professeur, des exercices excellents sont par exemple :
- Les consonnes voisées (par exemple « zzzzz » ou « vvvvv »).
- Les trilles des lèvres (comme quand on a très froid, « brrrrr ! », ça demande un flux d’air important et ce n’est pas toujours facile à tenir, ça aide un peu si on se soulève le milieu des joues).
- Les sons nasaux (par exemple le son qui termine le mot « sing » en Anglais : « nggg » avec la bouche ouverte et la mâchoire détendue).
- Les joues gonflées (fermez la bouche et remplissez-la d’air comme si vous étiez un ballon, laissez passer un petit filet d’air en faisant le son « ouuu », gardez les joues gonflées au maximum mais sans forcer dans la gorge).
- Tous les onomatopées qui vous passent par la tête, comme « blublublu », « rourourou », « chéchéché », etc…
Ne forcez jamais ! Faites toujours vos vocalises à volume assez faible, sauf indication contraire de votre professeur. Si vous avez besoin de forcer pour certaines notes, que vous n’arrivez pas à faire autrement, laissez-les tomber pour le moment, vous y reviendrez plus tard. Le chant doit toujours être facile.
Quand vous arrivez à la limite de votre tessiture, octaviez, c’est-à-dire continuez en reprenant plus grave si ça devenait trop aigu (et inversement), que ça reste toujours confortable. Avant de repousser les limites de votre tessiture, il faut d’abord que ça se passe bien au milieu.
Si vous pouvez, vocalisez tous les jours, vous profiterez plus de 7 séances de 15 minutes que de deux séances d’une heure dans la semaine. Si vous sentez que votre voix se fatigue, arrêtez !
Quand vous vocalisez, ne pensez pas à trois choses en même temps ! Si vous devez travailler la détente de votre mâchoire, concentrez-vous là-dessus. Si vous devez aussi travailler la posture, travaillez-le dans un deuxième temps en ne vous concentrant que là-dessus, etc…
Si vous le pouvez, enregistrez-vous par exemple une fois tous les quinze jours, écoutez et comparez pour vous entendre progresser.
Ne vous inquiétez pas pour la justesse, la beauté du son ou toute préoccupation artistique… on ne chante pas, on vocalise ! Il faut simplement que le corps apprenne, après quoi il n’oubliera pas et vous n’aurez plus besoin d’y penser.
Bonjour! J’adore chanter et j’ai les courses de chant depuis longtemps. J’ai appris à vocaliser grâce à mes classes. Il est vrai que vocaliser avant de chanter, aide à prendre soin de votre voix. Il est important de s’occuper notre voix car nous avons deux cordes vocales irremplaçables. Merci de l’information, a été très utile. 😉